Test de QI : l'intelligence en question

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De quoi s'agit-il quand on parle d’ « intelligence » ? Sa définition est-elle soluble dans son hypothétique mesure ? S'agit-il d'une potentialité inhérente à l'individu ou subit-elle l'influence de l'environnement ? Est-elle immuable ou susceptible d'évolution ?

Comme discipline émergente, la psychologie a hérité du concept philosophique d'intelligence, notion fortement marquée par ses antécédents culturels. Ce legs philosophique donne une fonction particulière à l'intelligence dans la culture occidentale, fonction par laquelle l'homme a essayé de se définir en se situant dans une échelle des êtres, en s'efforçant de dégager ce qui le distinguait de l'animal et ce qui le rapprochait de la divinité.

En entrant dans le champs de la psychologie, l'angle théorique de l'intelligence est d'emblée rattaché à l'essor de la psychométrie et donc à la dimension de « mesure », à laquelle elle restera étroitement liée. Les tentatives d'objectivation de l'intelligence apparaîtront avec l'invention de la psychologie moderne et se poursuivront tout au long de son développement faisant émerger à la fois des questions pratiques mais aussi des controverses idéologiques.

Dans les années 1900, les chercheurs font l'hypothèse d'un « facteur g », c'est à dire d'un facteur général au soubassement de toutes les performances cognitives de l'individu. L'existence même de ce seul facteur expliquerait alors l'intelligence. Un facteur spécifique, en plus de ce facteur général, interviendrait dans chaque activité cognitive particulière.

Les années 1960 voient la construction d'une théorie mettant en évidence deux formes d'intelligence constitutives de ce « facteur g » : L'intelligence fluide ( Gf ) s'occupant de résoudre des problèmes dont la clef est la capacité d'adaptation et la flexibilité, et l'intelligence cristallisée ( Gc ) supposant un apprentissage antérieur et donc l'influence de l'éducation. Selon ce modèle, l'intelligence cristallisée vient s'étayer sur l'intelligence fluide.

Howard Gardner défendra dans les années 1990 l'idée d'intelligences multiples, indépendantes les unes des autres. Inscrit dans une perspective pédagogique visant à développer les compétences de chaque individu dans le respect des différences, il distinguera une multitude d'intelligence :

il y a bien évidemment l'intelligence logico-mathématique comme aptitude au raisonnement et à la capacité d'opérer des combinaisons. On parle aussi de l'intelligence langagière qui est l'aptitude à jouer sur les mots, à concevoir et mettre en forme des messages à des fins de communication. On relève par ailleurs une intelligence spatiale qui est la capacité de se construire une représentation de son environnement et d'agir sur lui. L'intelligence kinesthésique est la capacité de résoudre des problèmes par l'expression du corps. L'intelligence interpersonnelle est l’aptitude à comprendre les autres et entrer en empathie. Elle est l'envers de l'intelligence intrapersonnelle en tant que faculté de se former une représentation de soi précise. L'intelligence naturaliste qui est le don d'observation du monde animal et végétal. L'intelligence existentielle qui est l'art de s'interroger sur la question du destin. L'intelligence musicale qui est la capacité d'ouverture au monde de la suggestion sonore.

L'essence même de notre unicité mentale se tiendrait dans la combinaison particulière de ces différentes formes d'intelligence par laquelle nous différerions les uns des autres.

Les échelles d’intelligence mises en place aux États-Unis par David Wechsler ,au milieu du siècle dernier, sont désormais les batteries de test les plus utilisées en France et dans le monde. En tant que psychologue clinicien, il considérait l'évaluation cognitive comme un aspect partiel mais nécessaire dans l'approche psychologique globale d'une personne. La personnalité de l'enfant et son rapport à l'Autre et aux autres restant autant de de dimensions à prendre également en compte dans le cadre d'un bilan psychologique complet.

Le WISC-V est la batterie de tests mise au point par Wechsler dans une version échelonnée pour les enfants et adolescents d'âge scolaire, de 6 ans à 16 ans et 11 mois. Il donne lieu au QI ( quotient intellectuel ), chiffrage considéré comme mesure de l'efficience cognitive. Les données chiffrées sont accompagnées, dans une perspective dynamique, d'information concernant le contexte de la passation. Par ailleurs, le risque d'erreurs inhérent à toute mesure doit être rappelé.

Pour Wechsler, une évaluation intellectuelle vise à fournir des éléments orientant une décision concernant la vie quotidienne d'une personne. L'utilisation d'une ou plusieurs épreuves d'efficience intellectuelle permet au psychologue de recueillir les données nécessaires pour que les difficultés rencontrées par une personne soient reconnues et prises en compte.

Évaluer l'efficience cognitive s'avère indispensable dans certaines situations afin d’échafauder des conjectures expliquant les difficultés rencontrées, et rechercher les aides les plus judicieuses à mettre en œuvre ( enseignement spécialisé, adaptation pédagogique, prise en charge thérapeutique ou médico-sociale, ouverture de droit pour compenser un handicap ).

Le quotient intellectuel est un chiffrage qui situe un résultat obtenu au regard d'une norme. A partir d'un échantillon représentatif, le protocole du WISC-V vise à mettre en rapport les scores d'un enfant avec ceux des enfants d'une même classe d'âge inscrit dans une même réalité qui est celle de la société dans laquelle il vit. Le QI n'a alors alors de signification que référé à la population avec laquelle l'étalonnage a été institué.

L'emploi des QI a pour grand avantage de garder à l'esprit que toutes les mesures possibles de l'intelligence ne sauraient être que relatives. Le choix de construction du test et les modalités d'interprétation des scores sont guidés par la conception de l'intelligence que se représente son concepteur. Tout test est fortement marqué par la culture scientifique et la méthodologie dans lesquelles il s'inscrit.

La structure du WISC conserve la notion de « facteur g ». Le QI total est un score composite mesuré par les différents indices ( Compréhension verbale, Raisonnement perceptif, Mémoire de travail et Vitesse de traitement ). Les tests qui composent le QI ne pourront jamais couvrir tous les versants de l'intelligence.

Observé depuis plus de cent ans dans les contrées industrialisées, L'effet Flynn est le nom que l'on donne à l'accroissement, de 3 points par décennies, aux différents tests de QI. L'exigence de scolarisation et l'exposition des jeunes enfants aux objets des technologie de l'information et de la communication stimuleraient une plus grande complexité et agilité intellectuelle dans le domaine de la représentation spatiale.

Le développement cognitif ne s'arrête pas à l'entrée dans l'âge adulte : des aptitudes comme le raisonnement déductif ou la mémoire connaissent une modification au fil des années. Par ailleurs, des transformations dans les conditions de vie et l'irruption d’événements marquants dans une trajectoire de vie peuvent avoir des répercussions majeures sur les variations de QI.











Nicolas Delorme

Nicolas Delorme, Psychothérapeute sur Saint Malo

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